Allez, je me lance avec une grande question, en tant que béotienne de service « Qu’est-ce que la métaphysique » ? Je peux vous soumettre la définition la plus ancienne que j’ai trouvée, celle de Simplicius (vers 535) :
"La discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l’intellect en acte et de l’intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de l’activité, tout cela ils l’appellent théologie, philosophie première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des réalités physiques" (Commentaire sur la 'Physique' d’Aristote, I, 21).
Puis la définition de Wikipedia :
« En philosophie, la métaphysique désigne la connaissance du monde, des choses ou des processus en tant qu'ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons, mais elle prend des sens différents selon les époques et selon les auteurs 1. Très éloignée des sciences normatives comme l'éthique, la métaphysique est une science philosophique qui questionne d'abord l'existence des choses ou des événements tels qu'ils nous apparaissent, et qui tente ensuite de décrire et d'expliquer ce qui existe vraiment.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Voilà la/les questions que je me pose : en quoi la métaphysique est-elle une science essentielle ? Est-elle une connaissance valide au même titre que les autres sciences ou simplement en tant que branche de la philosophie ? Est-ce que l’étude de la métaphysique ne présuppose pas un « a priori » ? En quoi rejoint-elle la spiritualité ?
Je terminerai mon questionnement par un petit poème de mon cru (un rien provocateur) que vous pouvez commenter à loisir :
Métaphysique ment
L’éternelle métaphysique ment
A donner déraison au firmament :
Des mystères défaits de l’irréel
Jaillissent d’aveuglantes étincelles.
D’Hermès elle agite le caducée
Sous l’œil des niais comme un précieux hochet.
Nombres, symboles et divins caractères
Exaltent les sceaux en vapeurs délétères.
Le Savoir peu gai se veut hermétique,
Scellé de mots vains dans son alambic
La Vérité doit être compliquée,
Inaccessible et toujours inviolée.
Elle apprécie cependant les badauds
Attirés par le son de ses grelots.
Car parfois le spectacle initiatique
Distrait des affres de la vraie physique.
Voyons, que dit en fait cette Sapience ?
Raccourcis faciles, pour l’intelligence.
Aller chercher dans des livres usés
Un petit bâton pour pouvoir marcher.
Pendant ce temps, les étoiles lointaines
Naissent et meurent, sans calembredaines.
La Vérité est ailleurs, on l’a dit :
Bien cachée aux curieux au fond du puits.
Je la soupçonne de bien se marrer,
La belle et simple, la nue vérité.
Elle serait comme un filet d’eau claire
C’est en voulant la chercher qu’on la perd.