Change de forme
Un homme s’évertue à être un messir
Possible dans son état d’Homme, il essaie
Dans la plus grande volonté de réussir
Ce pari d’être un homme tel qu’il naissait
Voyant, le miroir des illusions
Entendant d’autres existants péremptoires
Écoutant les aimants dire la direction
Suivant la bonne parole illusoire
L’homme se construit sa vie, une belle vie
Réussi à trouver sa voie grandissante
S’entoure d’êtres voulus, espérés en vies
Les enfants lui contenteront l’existante
Celle qui envahit sa vie depuis toujours
Dès la naissance le pli était recousu
L’homme vivait une vie d’homme tous les jours
L’homme la cachait, taisait la non reconnue
Elle était là, elle est là, elle sera là
Elle l’aimait, le respectait, se taisait, cachée
Dans l’ombre d’une vie fuyant le célibat
Dans l’union remplisseuse de besoins cherchés
Désirée, désiré, par une aimante
Désirante de l’homme, sans voir la lune
Brillant, son chemin allait bien, sans la lente
Qui devenait tic compulsif avec l’une
L’homme savait, puis compris enfin qui elle est
Elle est l’esprit enfermé avec son homme
Dans l’ombre de l’existence, elle cachait
Son être voulait la vie en chromosome
La désireuse d’existence infinie
N’apportait plus rien à l’homme qui se savait
Envahi par celle qu’il aimerait finie
Le Désir n’est pas l’Amour. Décidé, partait.
Sa nouvelle vie l’attendait difficile
Abandonnant tout de sa vie d’hier passée
A la chercher dans l’illusion du docile
Existant abandonnant l’être dépassé
Homme normal, accepte l’inacceptable
Décision d’appartenir à une caste
Redémarre de la cour des admirables
Pour trouver sa vraie voie où sa voix contraste
Changer, Cours la vie réglée comme l’horloge
De la gare où courent les gens dans le hall
De la vie montant dans le train, s’en déloge
Pour regarder jouer tous ces gens dans leurs rôles
Assigné à la naissance dans la forme
Normalité ne voulant pas difformité
Naissance d’un être caché dans sa forme
d’homme qui n’est que femme en Réalité
Aujourd’hui, empaquetage des affaires
Préparation frugale d’un repas de mains
Prendre la route du chemin du défaire
Pour refaire la voie entrante de demain
Sans les angoisses du changement espéré
Au bout de la route elle y est attendue
Des alchimistes dans le cabinet secret
De la nouvelle assignée, lettres tendues
Femme, déjà née d’esprit dans l’être profond
Toujours attentive à la sublimation
De son existence jusqu’à son plus profond
Intérieur, elle comprend l’ivagination
D’avoir une vie rêvée, riche en être
Abandonnant l’existant cherchant lui d’avoir
Une vie brillante et oubliant l’être
D’une vie d’être naît le par-être à voir
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Demain, départ d’une nouvelle voie d’être
Aujourd’hui, préparation de la route transperçante