Monteur câbleur raccordeur en fibre optique (H/F)
Décidé, l’ouvrier empoigne son marteau
Visant scrupuleusement la ligne tracée
Il dépose l’âme de son piqueur-marteau
Aligné, pour ouvrir la matière tracée
« Attention » prévient il « Ça va faire du bruit »
Redresse son outil, applique sa force
Dessus, clapet de libération du bruit
De l’air comprimé prête à jaillir en force
TAKATAKATAKATAKATAKATAKA
« STOP ! » crie l’infortuné du dessein
L’ouvrier aussitôt cesse dans tous les cas
« Aurai je dévié ? Ne suis je plus sur le dessin ? »
« Tu me fais mal ! » dit le malheureux bitumé
« ?? » Regardant sous lui et s’adressant au goudron
« Tu me parles ? » surpris de voir sous la fumée
La substance huileuse noirâtre « Parlons »
De quoi pouvons nous parler ? tu n’as pas le mot
Je dois te creuser pour déposer les câbles
L’ingénieur donne le plan sans ajout de mot
Du fond de toi, dans la tranchée tes vieux câbles
Peut-être, je ne le nie. A faire sans douter
Au fond de Moi, j’ai des énergies mal routée
Dans des vieux câbles en matériau noyauté
Dans leur intégrité mais pas en loyauté
Alors dis moi, pourquoi toute la violence ?
Ton fer est douloureux sur ma croûte du haut
Tu détruis ma beauté lisse sans licence
Du droit à ma différence du plan du haut
Pardon ? Tu n’es pas conforme au plan donné ?
L’ingénieur ne se trompe pas, il a cité
Les urbains à connecter dans le sens donné
Des plans sont tenus au goût du jour tacité
Tu manques encore d’une expérience
Non, Aucun plan n’est à jour des shunts opérés
Chacun a déjà manœuvré en silence
Pour remédier aux imparfaites appairées
Tu veux dire que ce câble n’est pas le bon ?
Impossible, il relie au transformateur
Toutes les destinations sont reliés au bon
Délivreur d’intensité vers tous les capteurs
Oui, c’est vrai. Là, tu ne te trompes. C’est fondé
Sauf que chaque branchement peut-être sujet
Des remaniements personnels au bien fondé
Des terminés sainement à chaque sujet
Ton plan, l’ouvrier, oublie la multitude
Des petits arrangements non répertoriés
Adapte ton plan à chacun dans l’étude
Des floraisons de diversité des ouvriers
Ma cité n’est pas identique en normes
D’hier, elle n’est pas née à ton premier jour
D’arrivée à ton job, ni à ceux des normes
Inscrites au plan donné. Vois tous les ajours.
Je ne débute pas non plus. Sois rassuré
Ta cité n’est pas identique aux autres
Mon savoir en déroutage des fissurés
Acquis dans les observations ne se vautre
Impossible, voir les particularités
Nécessite d’ouvrir vos terrains jusqu’au cœur
Les personnalisations que tu m’as citées
Cachés dans les entrailles sont au détecteur
Alors explique moi comment je procède
Pour remanier en douceur sans te défoncer
Mettre en lumière les liens que tu possèdes
En connexions sauvages et bien engoncées
Fondre ! Tu dois fondre dans mon paysage
Dépose sur mon sol et je l’intégrerai
Doucement en profondeur, le dégazage
tu éviteras l’inconvenant au travail
Non ! Une fois de plus tu iras sur ton chemin
Arrangements des connexions très mal venues
Mon câble emporte des signaux pour demain
Quand la très haute fréquence sera venue
D’ac, je deviendrais granit car tu me fais mal.
Ma croûte protectrice rejette l’agression
L’âme de ton marteau me pénétrera mal
Ton moteur thermique manquera de pression
Tu me veux conciliant ? Doux ? Deviens la chaleur
Bienveillante dans laquelle fondre est plaisir
Mon bitume se fera mou, attends l’heure
Où mes entrailles s’ouvriront pour te saisir
J’en doute fortement. Je crois même que non
Bon nombre de cités trop vieilles aux croûtes
Endurcies par la vie, refusent pour de bon
Arguments perdus au fouillis des connexions
Qui doit se faire tendre en premier ? Toi ? Moi ?
Nous ? Ensemble ? Séparément ? Acceptons le
Tout travail nécessite un effort sur soi
Le travail est doux, L’heure vient, accepte le
Ne crois jamais que ta douleur est la seule
Je sue sang et eau, mes chairs me font mal aussi
Ta douleur résistive est pour ma gueule
Ainsi dans mon travail, je suis seule aussi
Assume tes erreurs, j’assume les miennes
Tu commences toujours par me donner raison
Puis tu nies, ta douleur qui est aussi mienne
C’est vrai, je travaille vite pour ta maison
Alors je te dépose le câble ici, fais en bien ce que tu veux
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