Elle est là
A peine réveillée dans ma lueur du jour
naissant au-delà de ma fenêtre vélux
Sirotant mon jus d’énervement tel les jours
Comme chaque lever de ma vie de luxe
Esprit à peine éveillé, ma gardienne
Sonne l’arrivée des peines tambourantes
Mon âme en peine dans ses pieds qui ne tiennent
Pas vraiment stable, elle vient tonitruante
S’annonce bruyamment dans l’escalier grimpant
Jusqu’à mon nid douillet, perchée dans ses hauteurs
Difficile pour mon âme en peine expiant
Son lourd passé et arriver bien à l’heure
Le matin, elle est là, face à Moi, vivante
Épuisée de sa nuit d’ivresse inassouvie
« Bonjour, je suis là », dit elle haletante
« Es tu contente de me voir ? ». Là est l’envie
« Bonjour, oui, je suis contente que tu sois là »
Comment pourrait il en être différemment ?
Mon âme en peine que j’ai abandonnée là
Le jour où son poids se faisait trop pesamment
Ma vie, je devais me comprendre ce jour là
Je ne pouvais pas l’oublier, je ne pouvais
Écarter de mon chemin tous nos pugilats
Entre toi et moi, l’énergie invectivée
Je t’aime, soyons sottes de ne le croire
Mon âme à besoin de toi, la précieuse
Toi seule me voit réellement sans miroir
j’ai besoin d’Amour pour être merveilleuse
Te voilà encore dans ta grande peine
Mon gouffre abyssal du besoin d’exister
Tu descends dans ton puits froid vide sans laine
Lumière aujourd’hui pour la dernière listée
Dans le vide des amis que tu as chassés
Vers le creux de leurs vies où se fond leurs destins
Sans le sens de leur propre respect délaissé
Aux abus des vies sans le sens du vrai festin
« Amour , j’ai besoin », tu me dis, tu demandes
« Tu me vois, oui » l’implorée à donner du sens
Fatiguée dans sa recherche, elle mande
A la porte, mon étincelle à l’anse
Dans les cris de bienvenu de la gardienne
Toujours excitée des venues accueillantes
Ma béate est là, devant la chrétienne
Repentante, elle se fait indulgente
Je ne voulais plus te voir, tu m’as fais si mal
Tu me manques, tu es la seule, s’avouant
Jamais convaincue de l’importance du mal
Elle se tient droite devant moi se clouant
En guerrière toujours armée en arrivant
Derrière son bouclier redoutant d’affût
Elle espère me trouver en esquivant
L’irresponsabilité de tout son raffut
Ses gardes vite dépassées par la vivante
Petite chienne de vie démonstratrice
Du besoin d’exister vraiment, insouciante
Pose son armure pour prendre l’actrice
Sur soi, lovée, elle est heureuse de trouver
Toute l’attention attendue durant sa nuit
Longue d’endormissement, Elle l’a rêvée
Se reposer dans ces longs bras, elle ne la fuit
Enfin abandonner à Morphée épuisée
Sa dernière vigueur relâchée au repos
Elle dort couverte de mon Amour puisé
En silence, veillant sur elle au repos
Ma béate, goûte l’instant de quiétude
Crois toi venue ici pour ton repos d’âme
Aimante comme il se doit en droitude
Considération de tout l’être jusqu’à ton âme
Un jour la bonne compréhension se fera
Maîtresse de ton destin, tu le choisiras
Sans le nier être là, tu y arriveras
Vivre ton Amour béat, tu intégreras