Liv Admin
| Lien: /t327-l-emonde#1625Jeu 2 Avr - 4:18 | |
| L’émondé
Matinale au lever de l’ensoleillé Bordée du chemin d’habitude emprunté Des majestueux arbres couronnés en feuillets Elle va dans l’allée ombrée en exaltée
Poursuivant sa petite fée électrique Courant folle sans retenue devant elle Elle prend le temps du bonjour sympathique A tous les êtres croisés dans la venelle
« Bonjour monsieur » devant le voisin attentif Percevant l’intarissable dans son bonjour « Bonjour le coq » la regardant passer pensif « Bonjour biquette » campée sur son toit toujours
« Bonjour lombric. Je vais t’aider à traverser » Sa route des champs mène vers les bocages « Bonjour fleur. Bonjour les arbres » sans converser Plus avec eux, sur le chemin des terrages
« Bonjour l’émondé » studieuse sur la branche Dressée fièrement, sortant du heaume noueux « Je vois qu’ils t’ont laissé une belle branche » Arrêtée devant « Bonjour toi dans le boueux »
Le sol détrempé des averses bretonnes Fameuses jusqu’aux grandes cités du centre Alimentent d’eau le sol de la piétonne Souriante à l’enraciné jusqu’au ventre
« Pourquoi cette branche te surplombant seule ? » « C’est mon tire-sève, il emmène mon sang Pour renaître chaque printemps, ils le veulent Vieille tradition séculaire dans les champs »
« Chaque cycle de lustre, Les maîtres des lieux Laissent le soin de nous entretenir , ôtant Tous nos hauts branchages, aux gens courageux Prennent nos ramifications nous surplombant »
« Elles seront utiles l’hiver au foyer Chaleureux pour leurs logis rouges de braises Il reste au chapeau la plume égayée Pour la sève attirée en montée d’aise »
« Toi aussi, tu dois conserver ton tire-jus Propre pour l’envie montante d’élévation En énergie vitale, source des ajuts Nécessaires pour être jolie floraison
La belle fleurie souriante à l’émondé En lumière des mots, pensée en ouverte Admire celui qui par les hommes coupé voit sa hauteur limité en branches vertes
« Ça ne te chagrine pas que tes grands frères Dans la nature te dépassent en hauteur ? » « Le bois passé compte de nombreuses stères Bien plus gaillardes et tout autant à l’heure »
« Qui puis je ? Les hommes décident ma taille Sans demander mon avis dans leurs bocages Ils estiment ma hauteur vaille que vaille Leur bon vouloir pour me tenir malgré l’âge »
« Et puis, ils ont bien besoin de mes branchages Ils les prennent sans chercher plus loin que leurs nez Leur maître dit pour la moisson nuit l’ombrage De leurs cultures au sol, je suis réfréné »
« Ici je ne suis pas malheureux, je vis bien Mes petits frères naissant en modernité Mécanique n’ont plus au droit de ces terriens Nivelant les cultures en planéité »
« L’uniformisation condamne au désert Nos vies grouillantes arrêtées se raréfient A mes pieds, les petits dégustent leurs desserts Dans ma touffe, les oiseaux chantent leurs défis »
« Toi qui est bien en vie, garde ta nature Vivante, tu auras ces besoins pour aller Loin d’aujourd’hui, évite la quadrature Des vies carrés en angles de vue calculés
« Conserve cette envie à tirer en haut Tes fluides vitaux t’aideront à bien vivre Pour que renaisse ton aura fleurie en beau Réseau où d’autres vies viendront y revivre »
« Merci, vieux sage »
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