« Un corps humain est comparable à un texte composé dans l’atelier d’un imprimeur. À l’époque où on se servait encore de caractères en plomb, les lettres étaient rangées dans différents casiers, et l’imprimeur allait les prendre pour les assembler en mots, en phrases… et il en sortait un roman, des poèmes. Et les textes ainsi composés étaient reproduits ensuite en des centaines ou des milliers d’exemplaires.
D’une façon analogue, un corps humain est un livre composé à partir de « caractères », c’est-à-dire de particules qui proviennent des quatre éléments, de tous les règnes de la nature. Suivant son degré d’évolution, l’âme qui l’habite fait de ce corps un livre magnifique, ou médiocre, ou franchement mauvais qui, partout où il passe, laisse des empreintes, des traces, comme autant d’exemplaires de lui-même. Puis, un jour, les lettres de ce livre se séparent et elles retournent à la terre, à l’eau, à l’air et au feu d’où elles étaient venues. Il ne reste plus rien du corps. Mais l’âme qui l’habitait est vivante, et elle s’en va écrire d’autres textes dans d’autres régions de l’espace. Nous appelons mort la décomposition d’un texte précédemment composé et qui sera plus tard recomposé à nouveau. Parler de mort n’est donc qu’une convention, et que de fois, déjà, chacun de nous a vécu ce passage ! »
Il m'est déjà arrivé d'écrire que le concept de la mort n'appartenait qu' aux vivants...
En effet, s'il n 'y a plus rien après la mort, le défunt ne pourra plus avoir ce concept.
à contrario s'il y a quelque chose après la mort, c' est que la mort n' existe pas, et le défunt sera libéré de ce concept.
Comme quoi, y'a aucune crainte à avoir, puisque la libération est inévitable.
Perso, il me serait incompréhensible qu'on soit sorti du rien pour y retourner... j'opterais plutôt pour l'idée que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. En effet, il m'est devenu évident qu' on soit sorti du Grand Tout Absolu, et que notre chute dans la manifestation a nécessité d'abandonner la connaissance de ce Grand Tout, pour finalement cheminer vers lui et le manifester sous tous ses aspects... ainsi chacun de nous est une facette de ce ''Grand Tout'', et je souhaite que tout un chacun en prenne conscience pour être apte à manifester ce qu'il est, et non-pas ce qu'il n'est pas.
Nous devons maintenant insister sur l’idée des « chocs additionnels » qui rendent possible pour les lignes de forces pour atteindre un objectif prévu. Chocs peuvent se produire accidentellement et accident est, bien sûr, une chose très incertaine. Mais ces lignes de développement des forces qui sont redressées par accident, et que l’homme peut parfois voir ou croire ou espérer, créer en lui plus que tout autre l’illusion de lignes droites. C’est-à-dire, il pense que les lignes droites sont la règle et que les lignes brisées ou interrompues sont l’exception. Ce à son tour crée en lui l’illusion qu’il est possible pour lui de «faire», possible d’atteindre un objectif prévu. En réalité, un homme peut « ne » rien faire. Si par accident son activité donne un résultat – même si elle ressemble à l’original que le nom ou l’apparence – un homme lui-même et d’autres assure qu’il a atteint le but qu’il a créé lui-même et avant que quelqu’un d’autre serait également en mesure d’atteindre son objectif , et d’autres le croient. En réalité, ce n’est qu’une illusion. Un homme pourrait gagner à la roulette, mais ce serait un accident.
L’atteinte d’un but que l’on a mis en avant de soi dans la vie ou dans n’importe quel domaine d’activité humaine n’est que le même genre d’accident. La seule différence est qu’en ce qui concerne la roulette, un homme au moins sait avec certitude si il a perdu ou gagné à chaque fois séparée, c’est-à chaque jeu séparé. Mais dans les activités de sa vie, en particulier avec les activités du genre que beaucoup de gens sont concernés, et quand les années passent entre le début de quelque chose et son résultat, un homme peut très facilement se tromper et prendre le résultat «obtenu» que la résultat souhaité – c’est-à croire qu’il a gagné quand dans l’ensemble il a perdu.
La plus grande insulte pour un «homme-machine» est de lui dire qu’il peut «faire» rien, peut atteindre rien, ne peut jamais se déplacer vers n’importe quel but que ce soit, et que dans l’effort vers celui qu’il va inévitablement créer un autre. En fait, bien sûr, il ne peut pas en être autrement. Le « homme-machine » est dans la puissance de l’accident. Ses activités peuvent tomber par accident dans une sorte de canal qui a été créé par les forces cosmiques ou mécaniques et ils peuvent par mouvement accidentel le long de ce canal pendant un certain temps, donnant l’illusion qui vise d’une certaine sorte sont atteints. Cette correspondance accidentelle des résultats avec les objectifs que nous avons fixés avant nous, ou la réalisation des objectifs dans les petites choses qui peuvent avoir aucune conséquence, crée dans l’homme mécanique la conviction qu’il est capable d’atteindre n’importe quel objectif, est «en mesure de conquérir la nature » , est en mesure de «organiser l’ensemble de sa vie», et ainsi de suite.
En fait, il est incapable de faire quoi que ce soit de ce genre. Il a non seulement pas de contrôle sur les choses en dehors de lui, il n’a aucun contrôle sur les choses en lui-même. Ce dernier doit être très bien compris et assimilé. Dans le même temps, il faut comprendre que le contrôle sur les choses commence avec le contrôle sur les choses en nous-mêmes, avec un contrôle sur nous-mêmes. Un homme qui ne peut pas se contrôler, ou le cours des choses en lui-même, ne peut rien contrôler.