Il s’agit d’une thématique fascinante et très mystérieuse
qui pourrait incarner un enjeu pour le devenir de l’âme humaine.
Il s’agit sans doute du sujet le plus difficile à dépeindre rationnellement.
Pourtant, depuis qu’à Karmapolis, nous avons entamé
nos enquêtes sur le phénomène extraterrestre, l’histoire des religions
et civilisations et des recherches sur les« anomalies et théories
de la conspiration », ce thème du parasitisme et de la manipulation
de l’être humain par une entité “externe” (extraterrestre ou interdimensionnelle)
nous est revenu à chaque fois en plein visage.
Soyons directs : ce dossier réalisé en symbiose avec l’écrivain
et chercheur américain John Lash et son site Metahistory.org se focalise
sur l’idée que l’être humain n’est pas “lui-même”, que sa conscience
pourrait être parasitée par une entité mystérieuse venue des tréfonds du cosmos.
L’idée d’une emprise “étrangère” ou extraterrestre sur la conscience
n’est pas si saugrenue.[/size][/justify]
Elle est presque aussi ancienne que notre civilisation
puisque les premiers mystiques gnostiques en ont fait un thème central
de leur cosmologie. On la retrouve de façon répétée dans la thématique
des enlèvements extraterrestres, du « Mind Control » (contrôle du comportement
et de la pensée) et du Milabs (Military Mind Control and Alien Abduction).
Des civilisations très anciennes et des traditions chamaniques
et ésotériques évoquent ce concept clairement dans leurs mythes,
légendes et traditions souvent orales avec leur propre bagage terminologique.
Dieu aimant ou esprit malade ?
Selon la tradition gnostique, c’est finalement l’ensemble
de notre monde qui serait infecté, déconnecté de sa source créatrice
et manipulé par les Archontes ces “Dieux” maudits et sombres,
surgis d’une erreur et créateurs de “mondes” perdus.
Lisez par exemple l’Apostasie des Archontes
ou encore l’Apocryphon de Jean, un texte du Nag Hammadi
qui nous raconte une toute autre histoire sur la genèse de notre monde
que celle narrée par la Bible.
Peut-être que c’est l’ensemble même de la création
-hommes, animaux, plantes- qui est parasitée et “infectée”
par une implantation étrangère. On nous a toujours appris que
nous vivions dans un monde de merveilles, dans une nature
d’une beauté harmonieuse créée par un Dieu aimant.
Nous savons pourtant que le spectacle offert
par l’homme est affligeant. Regardez objectivement la nature,
observez ces “superbes lois” naturelles où toutes les créatures
animales et végétales vivent aux dépens les unes des autres.
On appelle cela “la chaîne alimentaire” à travers laquelle les animaux
les plus faibles développent des stratégies multiples fondées
sur la concurrence, la peur et la faim pour survivre au carnage
des grands prédateurs.
L’ensemble de la création s’articule autour
de la prédation et du parasitisme.
Les comportements et les consciences sont investis
par la peur et l’instinct de survie. Croyez-vous sincèrement que ce “spectacle
extraordinaire” de l’homme et de la nature est le fruit d’un Dieu
infiniment aimant comme la tradition judéo-chrétienne veut nous le faire
croire ou plutôt généré par un esprit malade, ce que les Gnostiques
ont tenté de nous démontrer avec force ?
Ce n’est ni l’homme, ni la terre «mère», ni la «matière»
les composant qu’il faut remettre en cause, c’est une «implantation étrangère»
qui aurait infecté notre esprit et qui manipulerait la réalité de façon
à ce qu’elle devienne un enfer.
Les religions «traditionnelles» comme la religion chrétienne
voudraient nous faire porter le fardeau de la culpabilité de cette infection.
C’est un renversement des rôles. Une stratégie habile pour nous asservir
selon certains auteurs.
Un préalable nécessaire
Dans cet article, nous évoquerons régulièrement le travail
de Carlos Castaneda, un anthropologue d’origine sud-américaine
qui s’était établi en Californie pour faire sa thèse sur l’usage des plantes
dans une communauté indienne (recherches ethno-botaniques)
de la frontière américano-mexicaine.
Au fil de ses recherches, il rencontre don Juan Matus,
un étrange personnage, shaman, adepte de ce qu’il appelle
la«nouvelle sorcellerie» qui va l’initier à une conception
radicale et étrange de la réalité et du monde.
Dans le même ordre d’idée, nous évoquerons
les connaissances des Gnostiques, des mystiques (non chrétiens !)
qui, aux premiers âges de l’ère chrétienne, nous ont légué des textes
incroyables dont les « évangiles du Nag Hammadi ».
Pour en savoir plus sur ces mystiques gnostiques,
consultez le site en anglais de John Lash.
“Le sujet des sujets”
Un nombre croissant de chercheurs se posent
les questions suivante : peut-être avons-nous tort de considérer
ces soi-disant mythes de la création du cosmos avec dédain
comme des “historiettes” un peu naïves contenant surtout
un niveau symbolique ?!
Peut-être devrions-nous réexaminer la mythologie
ancienne et les récits oraux des traditions chamaniques
comme étant des témoignages de faits historiques et matériels ?!
Certains de ces récits parlent de cette « manipulation » étrangère.
Au fil de nos articles, cette possibilité d’un parasitisme
nous a bousculés, taraudés mais nous hésitions à nous consacrer à ce sujet,
qualifié de « sujet des sujets » par Carlos Castaneda et par John Lash.
Nous étions partagés entre le rejet pur et simple de cette hypothèse
et l’envie d’en savoir plus car ce sujet faisait écho à quelque chose
de plus profond qui nous habitait et nous habite encore.
Pour mieux résumer cette hésitation à aborder
le “sujet des sujets » ou le “cœur du sujet”, reprenons ce que Castaneda
affirmait dans son livre -“Le Voyage définitif”.
Le sorcier don Juan lui apprend l’existence de ces parasites
et le met en garde contre le genre de réactions que l’on peut attendre
d’un être humain lorsqu’on lui parle de la possibilité que son âme
est manipulée par une entité abominable: “ils réagiraient en riant
et en se moquant de nous, et les plus agressifs s’énerveraient
et nous tabasseraient.
Ce n’est pas qu’ils nous croiraient pas !
Il y a au tréfonds de chaque être humain une connaissance ancestrale,
viscérale de l’existence des prédateurs… Tout ce que me racontait
don Juan me semblait grotesque, absurde, et en même temps
me semblait raisonnable, très simple.
Toutes les contradictions humaines s’expliquaient… ”.
Un sujet ignoré ?
La première fois que l’on entend parler de l’existence
de ces prédateurs (en lisant Castaneda par exemple) s’opère un choc ontologique,
une prise de conscience brutale qui mène à une angoisse insondable.
On réagit ensuite par instinct de défense et c’est le rejet total,
une sorte de mépris et notre partie cynique nous distille l’idée
que l’on a été stupide de s’être fait une telle peur avec de telles
“inepties” sorties de la tête d’un sorcier “ givré ” dont
“ on ne nous a même pas prouvé l’existence ».
Ensuite, on s’aperçoit que ce thème est récurrent,
qu’il est abordé ailleurs dans d’autres recherches, par d’autres auteurs.
Il y a les textes gnostiques bien sûr. Il y a aussi certains témoignages.
Il y a également les traditions des shamans de différentes
régions du monde qui en parlent chacune à leur manière.
Peut-être que les mystiques musulmans qui mettent en lumière
les comportements des Djinns, de ces entités “démoniaques” inorganiques,
ces succubes qui infiltrent et rôdent sur le côté gauche de notre corps
sont de même nature que ces “planeurs” ou Flyers comme les nomme
le sorcier don Juan de Castaneda.
Il y a aussi cette interview que nous avait accordée Nigel Kerner
dans laquelle il nous expliquait d’où pourrait provenir notre propre esprit violent,
prédateur, mesquin, avide et calculateur : il s’agirait d’un héritage
qui doit remonter à l’ère Cro Magnon au moment de ce qu’il appelle
les “premières interceptions génétiques” dont nos ancêtres furent les victimes.
Mais nous y reviendrons plus loin.
L’existence d’entités parasitaires est donc dénoncée
tant dans des textes religieux très anciens que dans des recherches,
livres et études contemporaines mais ces informations ne sont pas très
« médiatisées », c’est le moins qu’on puisse dire.
Ne sachant donc comment aborder le problème avec un minimum
de sérieux et de légitimité, nous avons eu la chance de rencontrer John Lash,
écrivain et chercheur, créateur du site métahistory.org, membre de la fondation
« Marion Institute », homme d’érudition, infatigable explorateur des textes
gnostiques qui a eu l’idée géniale de mettre en parallèle le savoir gnostique
avec les traditions et les connaissances chamaniques.
D’ailleurs, pour lui, les Gnostiques, ces authentiques mystiques
qui seraient les plus proches de ce qu’aurait du être la mystique « chrétienne »
originale (avant qu’elle ne soit prise en main par les disciples et l’église)
sont en réalité des shamans, de vrais shamans du Moyen-Orient
comme le seraient les ayahuasceros brésiliens, les adeptes bitwis africains
de l’Iboga et les shamans sibériens d’aujourd’hui.
John a éprouvé lui aussi avec force et depuis bien plus longtemps
que nous cette intuition selon laquelle il convenait de mettre en relation les entités
parasitaires décrites par exemple par Carlos Castaneda et son ami shaman don Juan
et les Archontes, ces «démons» créateurs et “mangeurs” de mondes en perdition,
nés d’une erreur, extirpés de l’ombre et du néant et dénoncés par les Evangiles Gnostiques.
En poussant les recherches plus loin, nous pouvons donc mettre
en parallèle ces “flyers” de Castaneda avec les Archontes et d’autres entités
reptiliennes tantôt éthériques, tantôt de chair et de sang qui sont décrites
dans l’abondante littérature relative aux abductions mais aussi aux abus rituels
et sataniques et au désordre de personnalités multiples (MPD).
John Lash et son site Metahistory. Org et nous-mêmes à Karmapolis
avons décidé d’unir nos ressources pour donner corps à cette hypothèse
selon laquelle l’âme humaine serait réellement parasitée et manipulée
par une puissance mystérieuse qui se révélerait à la fois notre malédiction
mais peut-être aussi une force.